Peintre

32-huile - Nicole Sigal
Huile
16-2016-sans-titre-1-1m-x-1m-800x600
Acrylique
gouaches-et-encres-2011-003
Gouache
Encres et lavis
Encres et lavis
dessins-1-2007
Dessins
Techniques mixtes
Techniques mixtes
Gravure
Gravure

 

Nicole Sigal vit et travaille à Paris. Après des études de lettres et une école de théâtre, l’Ecole internationale de Théâtre Jacques Lecoq, elle suit une formation aux Ateliers des Beaux-arts de la ville de Paris.

 

Peindre ou écrire – Ecrire ou peindre. Je ne veux pas choisir

Même inspiration, mêmes rêves, mêmes fantasmes,
pour écrire et peindre Au-dessus de la nuit des mots*.

Entailles, sillons gravés dans la tectonique de nos émotions, de nos souvenirs, de nos oublis. S’inscrivant dans les plis et les replis de l’inconscient, ce continent de l’ombre, dont l’obscurité nous éclaire parfois violemment au détour d’un mot, d’une forme, d’une tache. Tache originelle. Vérité crue sous le voile des formes et des couleurs, des mots et des sons, qui fait reculer au premier abord le spectateur ou le lecteur devant la force visuelle ou la force des mots, (dont on dit qu’ils peuvent tuer, et la lumière qu’elle aveugle). Mais la puissance intrinsèque de l’œuvre l’attire à nouveau, le fascine. Il faut faire l’acte de lever le voile pour la contempler, dialoguer avec elle.

Tout comme on peut dire qu’un espace mental s’écrit dans ma peinture et mes dessins, l’univers mental des personnages de mes pièces et de mes romans en dessine les situations et l’action. Et puis et surtout il y a cette nécessité intérieure de transcendance naïve héritée de l’enfance, qui veut faire se rejoindre « l’âme » et le corps pour fabriquer du vrai, dans une joyeuse partouze ludique des sons, des signes, et du sens.

*« Créer c’est vouloir voler au-dessus de la nuit des mots », René Char.

Urgence et primauté de la vision intérieure qui fait vibrer le trait, la tache, transgresser les conventions. Tout bouge, fuit, revient, se défait, explose, se refait dans un déséquilibre qui parvient à s’équilibrer le temps d’une tache de couleur dans son juste volume, du repentir d’un trait. Formes volumes et couleurs organisent le chaos, équilibrent une composition qui n’est autre que la marmite dans laquelle bout l’agitation dont on est possédé.

 

Obscurité et lumière, vide et plein, inconscient et conscient. Un dévoilement sans fin, voile derrière voile, plan sur plan de transparences hésitantes. Représentation du sujet qui se dérobe à sa représentation. Désarroi devant cette résistance. Et finalement quel bonheur de découvrir qu’un clown, une pomme ou une tache rouge ne sont qu’un.

 

Tisser à travers la vacuité du réel une trame magique de mystère, en relation avec le cheminement nocturne de la vie ; microcosme reflétant le macrocosme, fusion impossible d’un jour nocturne et d’une nuit diurne. Force de l’invisibilité.
Découvrir le tableau que je peins en le peignant.

 

Nicole Sigal

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